À l'inverse d'autres partis politiques, les Universalistes assument un projet global permettant le respect de l'Animal de façon sérieuse et pérenne, avec l'appui de la science et de la biologie. Mobilisés dès notre création pour ce sujet, à l'époque trop absent du débat politique, nous souhaitons ainsi une approche réunissant bien-être animal et intérêt général, qui sont compatibles en de très nombreux points. C'est cela, un peuple uni, le Vivant réuni !

Une reconnaissance institutionnelle efficace

Nombreux sont les défenseurs des animaux qui souhaitent la création d'un ministère de la condition animale. Nous avons historiquement défendu cette proposition depuis nos premières participations électorales. Force est de constater que cela ne suffit pas ; un simple ministre peut se voir amputé une grande part de son action si les autres, à commencer par celui à l'Agriculture, mènent une politique ou valident un budget contre-productifs. De même, l'attribution d'un ministère à une personne mal intentionnée ou maîtrisant peu le sujet pourrait constituer un désastre pour le monde animal et les associations afférentes.

Nous proposons donc une reconnaissance institutionnelle efficace, garantissant une politique au service des animaux :

• une délégation interministérielle, assurant la coordination de l'ensemble des ministères concernés par des politiques touchant au bien-être animal.
• un secrétariat d'État rattaché au Premier ministre, travaillant de concert avec la délégation interministérielle, sans lien de dépendance avec l'Agriculture ou la Transition écologique.
• un observatoire des politiques publiques sur le bien-être animal, animé par des personnalités du monde de la science et de la biologie. Il évaluera les politiques menées par le gouvernement et rendra compte de ses conclusions par la voie de rapports ou d'interventions publiques, et conseillera également le gouvernement sur les aspects d'intelligence économique et de lutte contre les ingérences.

Rétablir un juste équilibre entre les espèces

Un écosystème durable nécessite un juste équilibre entre les espèces, végétales et animales, qui le composent. Chaque animal, soit-il végétarien, carnivore ou omnivore, a un rôle à jouer sur terre. Du fait des bouleversements d'origine naturelle (tempêtes, séismes, incendies) ou humaine (incendies, chasse, pollution, urbanisation), cet équilibre est perturbé, ou même perdu, sur de nombreux territoires. L'intervention humaine doit donc permettre de les rétablir.

De cette façon, nous nous opposons fermement aux chasses en enclos, aux nourrissages sauvages et autres méthodes néfastes et contre-productives. Nous leur préférons la réintroduction d'espèces (comme le renard dans le Biterrois, dont la disparition a entraîné une prolifération de lièvres) lorsque cela est possible. Nous ne prônons cependant pas une interdiction totale de la chasse, mais un juste partage du temps entre ruraux non-chasseurs et ruraux chasseurs, à commencer par les fins de semaines et congés scolaires.

Alimentation : ne pas brusquer une évolution vertueuse

C'est un fait. La consommation de viande a diminué au fil des années, et pourrait bien poursuivre dans cette voie. Plusieurs explications existent, toutes ne relevant pas du militantisme : pouvoir d'achat, évolutions alimentaires à long terme...

Autre fait : en restauration collective (cantines, réfectoires), l'existence d'alternatives végétales réunit. Végétariens et adeptes d'une religion ou d'une autre peuvent ainsi choisir une alimentation à leur convenance.

Cependant, le mot "vegan" est devenu l'argument commercial qui permet à certaines entreprises de justifier la commercialisation d'aliments de piètre qualité pour un impact environnemental trop important. L'intervention de l'État ne doit donc pas consister à privilégier le végétalisme par rapport à une alimentation omnivore, mais tout simplement à valoriser les produits sains. Nous nous opposons donc à ceux qui prônent la disparition immédiate, pure et simple de la viande, afin de s'assurer que toute alimentation substitutive est respectueuse de l'organisme et d'accompagner avec bienveillance ceux qui changent d'alimentation suivant cette direction.

Respecter les conditions de vie de tous les animaux et lutter contre la disparition des espèces

Nous ne nous résolvons pas à la disparition pure et simple d'espèces animales, quel que soit le prétexte (menace par la prolifération d'une autre, animal d'élevage...). L'élevage a toujours fait partie de l'activité humaine, et pourtant, nous vivons la période où il délivre la qualité la plus piètre dans les conditions les plus infâmes. Nous défendons un plan de sortie de l'élevage intensif et de soutien à la reconversion hybride : plein air, pour une meilleure qualité de vie, et hangar fermé, pour la protection contre les prédateurs. 

C'est également de cette façon que nous souhaitons réadapter nos traditions françaises et importées : mettre fin à celles pour lesquelles la violence joue un rôle structurel (corrida, combats de coqs et de chiens) et réadapter celles pouvant l'être en excluant les pratiques inacceptables (castration au fer rouge, section des queues, mutilation des cornes...).

L'expérimentation animale, sortir par le haut d'une méthode dépassée devenue dangereuse.

L'Union européenne a déjà aboli l'expérimentation sur animaux de laboratoires dans l'industrie cosmétique, et les industriels eux-mêmes ont trouvé des alternatives innovantes, notamment en Bretagne. Les États-Unis ont mis fin au même procédé pour les tests réglementaires de substances chimiques, non pas au nom du respect des animaux, mais au profit de méthodes plus fiables pour la préservation de la santé humaine.

Il est à noter que parmi les espèces prisées des expérimentateurs, l'on retrouve de nombreux rongeurs, tous moins sensibles que nous aux perturbateurs endocriniens et aux substances cancérogènes. De nombreuses alternatives existent depuis plus de vingt ans, à commencer par la toxicogénomique, à la fois respectueuses des animaux et mieux en phase avec les propriétés biologiques de l'être humain.